Dans le monde de la finance, naviguer dans le dédale des termes et des concepts peut souvent donner l’impression de décoder une langue étrangère. L’un de ces termes qui revient fréquemment est celui de « position », un concept fondamental pour comprendre le fonctionnement de la négociation et de l’investissement. Êtes-vous prêt à le décomposer en termes plus simples, afin qu’il soit plus facile à comprendre pour tout le monde, quel que soit son niveau de connaissances financières ?

 

Qu’est-ce qu’une position ?

 

Imaginez que vous assistez à une vente aux enchères et que vous décidez d’acheter un tableau. Dès que vous remportez l’enchère et que vous achetez le tableau, vous prenez une « position » sur celui-ci. Sur les marchés financiers, une position désigne le fait de posséder (ou dans certains cas, de devoir) une certaine quantité d’actions, d’obligations, de matières premières ou de tout autre actif. C’est comme si l’on disait : « J’ai un intérêt dans cette chose en particulier ».

Il y a principalement deux façons de procéder : si vous êtes optimiste quant à l’avenir de l’actif et pensez que sa valeur va augmenter, vous l’achetez. C’est ce qu’on appelle prendre une « position longue ». À l’inverse, si vous pensez que la valeur de l’actif va diminuer, vous pouvez l’emprunter et le vendre immédiatement, en espérant le racheter plus tard à un prix inférieur. C’est ce qu’on appelle prendre une « position courte ».

L’ouverture d’une nouvelle position est suivie, à un moment donné, par la sortie ou la fermeture de la position.

 

Positions longues : l’enjeu de l’espoir

 

Lorsque vous prenez une position longue, vous encouragez l’actif dans lequel vous avez investi, en espérant que sa valeur augmente. Il s’agit de l’approche la plus simple : acheter à bas prix, vendre à prix élevé. Cela revient à planter une graine et à espérer qu’elle devienne un arbre florissant.

 

Positions courtes : parier sur une chute

 

La vente à découvert s’apparente davantage à un pari stratégique. Elle consiste à emprunter un actif que vous ne possédez pas, à le vendre au prix courant du marché, puis à le racheter plus tard (si possible à un prix inférieur) pour le rendre au prêteur. Votre bénéfice correspond à la différence entre le prix de vente et le prix d’achat. C’est un peu comme prédire qu’un athlète vedette aura un mauvais match, vous pariez contre les probabilités.

 

Les positions neutres : le juste-milieu

 

Il existe également une voie intermédiaire, connue sous le nom de position « neutre » ou « delta neutre », dans laquelle votre investissement ne fluctue pas beaucoup en fonction des hausses et des baisses du marché. En revanche, des facteurs tels que les variations des taux d’intérêt, la volatilité du marché ou les fluctuations des devises peuvent l’affecter. Cette stratégie est très prisée par certains fonds spéculatifs, qui cherchent à obtenir des gains réguliers sans tenir compte des montagnes russes du marché.

 

Le cycle de vie d’une position

 

L’ouverture d’une position n’est qu’un début. À un moment donné, vous la clôturerez, soit pour empocher vos gains, soit pour réduire vos pertes, soit pour toute autre raison stratégique. Clôturer signifie faire le contraire de ce que vous avez fait pour ouvrir la position : si vous avez acheté, vous vendez ; si vous avez vendu à découvert, vous rachetez.

Toute position ouverte représente un risque. C’est votre enjeu, exposé aux caprices du marché. Plus vous la conservez longtemps, plus vous êtes à la merci d’événements imprévus. Les traders d’un jour peuvent conserver leurs positions pendant quelques minutes seulement, tandis que les investisseurs à long terme peuvent les garder durant des années. La gestion de ces positions, savoir quand les conserver et quand les abandonner, est la clé de votre réussite en tant que trader ou investisseur.

 

Spot contre futures : l’élément temps

 

Les positions peuvent également être une question de temps. Une position « au comptant » signifie que vous traitez des actifs qui sont livrés presque immédiatement. En revanche, les « futures » impliquent des transactions réglées à une date future, sur la base d’un accord conclu aujourd’hui. C’est la différence entre l’achat d’un poisson sur un étal de marché pour le dîner de ce soir et la conclusion d’un contrat d’achat de poisson au prix d’aujourd’hui, livré le mois prochain.

 

Réflexions finales

 

En fin de compte, que vous preniez une position longue ou courte, que vous vous lanciez dans les contrats à terme ou que vous vous couvriez avec des positions neutres, il s’agit avant tout de naviguer dans les courants du marché. Chaque décision, ouvrir, conserver ou fermer une position, est une étape dans votre parcours d’investisseur ou de trader. Il s’agit de faire des suppositions éclairées, parfois de gagner, parfois d’apprendre, mais toujours en gardant une stratégie à l’esprit.

Comprendre les positions est essentiel pour maîtriser l’art du trading et de l’investissement. Il s’agit de savoir quand prendre une position, quand changer de voie et quand se retirer avec élégance. Chaque fois que vous prenez une position, vous ne vous contentez pas de parier sur des instruments financiers : vous faites un pari calculé sur l’avenir, en vous appuyant sur la recherche, l’intuition et le courage d’agir.