Après une carrière pourtant bien remplie, certains tentent l’aventure de monter leur propre société. Des seniors qui ont longuement mûri leur projet racontent leur expérience.
Changer le monde, c’est l’ambition de Jean
Durant toute sa carrière, Jean a eu une activité associative au sein des Foyers ruraux, une fédération d’éducation populaire. Également, grâce à son travail, il a vécu au Cameroun, à Madagascar et en République Dominicaine. La retraite venue, il a eu envie de concilier ces 2 expériences en impliquant les Foyers ruraux dans la solidarité internationale. Il fonde alors une association dont l’objectif est, à son niveau, de rendre le monde meilleur en développant le tourisme solidaire, le commerce équitable et le microcrédit auprès des populations rurales du Burkina Faso, du Népal, du Brésil… Jean se veut avant tout pragmatique, constatant que les bons sentiments ne suffisent pas, qu’il faut beaucoup de professionnalisme pour que ça marche.
Travailler à son compte à 65 ans
À 65 ans, Claude est un retraité presque comme les autres. Il tient à profiter de la vie et n’accepte que les missions qui lui plaisent. Il continue à travailler, avant tout pour le plaisir, et ne se met pas de pression : pas de cours avant 10 heures du matin et ne se prive pas d’aller au cinéma l’après-midi. À 51 ans, après une trentaine d’années à naviguer entre grandes entreprises, ministères et organismes parapublics, Claude a quitté le cabinet de conseil en management qui l’employait. Ne retrouvant pas de poste équivalent, il se met à son compte, en indépendant. Puis, il monte sa SARL, spécialisée dans le conseil à l’international et embauche deux salariés. Parallèlement, il crée un troisième cycle de formation en développement international. L’âge de la retraite venu, Claude apprend qu’il est possible de cumuler les revenus d’un emploi et d’une pension.
Leurs parcours sont différents, mais ils ont pour point commun la passion. Toutefois, Jean pense n’avoir probablement jamais autant bossé que depuis qu’il a pris sa retraite, mais c’est pour lui l’occasion, grâce à ses voyages, de travailler avec des gens exceptionnels, qu’il n’aurait jamais rencontrés autrement. Alors que Claude a le sentiment d’avoir levé le pied par rapport au rythme trépidant de sa carrière.